Un peu de répit, nous avons loué une voiture pour faire le tour de l'île. On prend la voiture, le mardi matin 10h pour la rendre le vendredi matin 10h car le samedi il n'y a pas de rendu voiture.

Nous avons trouvé cette location à  Crews Inn Marina ,

« Econo-Car Rental LTD » celle qui s'avère être la moins chère : 150 TT$ /jour soit 30 euros, par contre pas de tarif dégressif en fonction de la durée de la location.

Les voitures roulent à l'essence ( du 92 ) (à 3,11TT$ le litre) environ 4,50 euros.                                            Crews Inn Marina

Nous voilà partis avec notre carrosse, la journée étant entamée nous décidons de faire le plein des bidons de gas-oil, et un avitaillement par la même occasion. Au lieu dit Carénage en allant vers Port of Spain ,il y a une station NP et un peu plus loin un grand Massy où l'on trouve presque tout.

Retour au bateau pour ranger tout çà . La ballade est prévue demain matin.

Mercredi matin nous sommes prêts de bonne heure pour la découverte du Sud Ouest de l'île.

L'autoroute la « Uriah Buttler Higway » nous permet d'aller rapidement vers Chaguanas, centre de fabrication de bijoux indiens faits à la main, de nombreuses échoppes proposent des bracelets et des colliers en argent, ou en métal argenté. Nous sortons de ce village, pour nous rendre au Caroni Birds Center : c'est une réserve d'oiseaux, qui se traverse à bord d'une barque, sur la rivière Wayama, et qui permet de découvrir des Ibis Rouges, des Hérons Bleus ou Blancs, et bien d'autres variétés d'oiseaux et d'animaux vivants dans cette réserve ; Nous nous faisions une joie de faire cette excursion d'une ½ journée . Il est 10h 30 lorsqu'on est sur place, malheureusement n'ayant pas eu de renseignements précis, on nous apprend que les bateaux ne partent qu'à 15h, et qu'il faut réserver par téléphone, nous sommes vraiment déçus !!!

                celui là il est vrai c'est le gardien au Coroni Birds

On continue la ballade en nous dirigeant vers Waterloo, village principalement peuplé d'Indiens, en allant vers la mer tout au bout de ce village, se trouve un temple « Temple in a sea Waterloo » et dans cet endroit les Indiens procèdent à la crémation de leurs morts à ciel ouvert. Lorsque nous sommes arrivés il y avait trois cérémonies de crémation.

La ville suivante : San Fernando deuxième ville du pays, sa population nous paraît cosmopolite, mais il y a surtout des Indiens. Cette ville est à la fois agricole, et la ville du pétrole et des pétroliers ; assez bizarre que le gros de l'agriculture de ce pays se trouve près des raffineries !! Mais oui c'est la plaine !!

Ceci dit, il n'y a ici pas grand chose à faire, notre curiosité réside dans le fait de voir les raffineries qui sont impressionnantes de par leurs étendues,

Fos s /mer à côté ce n'est rien !

Nous descendons un peu plus vers le Sud, toujours le long de la côte Ouest, en direction de La Bréa, pour arriver au Pitch Lake : c'est un lac de bitume, d'une étendue de 42 ha, il atteint en son centre une profondeur de 90 m, il a permis d'exporter plus de 16 millions de tonnes d'asphalte, et plus près il a servit à faire les rues, les trottoirs ect.. de Port of Spain, et sans doute les routes de l'île !.

Il a du être largement exploité, car il nous a parut très réduit par rapport aux chiffre de 42ha. Il reste que c'est un paysage assez surprenant, et l'odeur de goudron subsiste fortement !

                                La nature reprend ses droits

Nous finissons la ballade en rentrant par Siparia  : il y a dans l'église de la Divine Pastora , la Vierge Noire ;

Elle a été déplacée dans la sacristie, une femme très aimable nous a permis de la voir, nous apprenons que chaque année au mois d'Avril une procession a lieu afin d'honorer la Vierge Noire, à laquelle participent aussi bien les Catholiques que les Hindouistes .

Fin de la ballade , il est déjà tard et nous avons 150 km pour remonter, par contre et heureusement une grande partie en autoroute. Nous aurions voulus aller jusqu'à l'extrème Sud-Ouest de l'île pour apercevoir les côtes de l'Amérique du Sud tant- pis ! En fait les distances sont très longues, et la circulation dans les villages ne se fait pas facilement.

Demain on attaque la montagne dans le Nord de l'île.

 L'île de Trinidad

Située à 12km au large du Vénézuela, elle est traversée d'Est en Ouest par trois chaînes de montagne, il s'agit de la continuation de la Cordillère Vénézuellienne, qui longe la façade nord du Vénézuela. Trinidad et Tobago ne sont pas des îles d'origine volcanique, mais elles se seraient détachées du continent Sud-Américain.

 Elle est peuplée des descendants des colons Espagnols, d'Anglais, de Français mais aussi d'Indiens, des Chinois, des Syriens, et une population d'origine Africaine. Les mosquées voisinent avec les églises et les temples hindous et protestants, comme nous avons pu également le voir au Suriname.

Christophe Colomb, (oui encore lui !!) la découverte en 1498. Elle était alors peuplée d’Amérindien (Arawacks) Les Espagnols attendirent un siècle avant de la colonisée et d'entreprendre la culture de la canne et du cacao. Devenue prospère, elle attira bien entendu l'attention des Anglais, des Hollandais et des Français. Mais elle resta Espagnole jusqu'en 1802, date à laquelle elle fut cédée aux Anglais par le «  Traité d'Amiens ». Après l'abolition de l'esclavage en 1834, on fît venir de la main d’œuvre Indienne, ce qui explique que la population est aujourd'hui constituée à plus de 40% par les Indiens.

Les cultures de cacao, du tabac, puis de la canne à sucre ont été longtemps les richesses de l'île, elles sont maintenant remplacées par le pétrole, l’asphalte, le gaz naturel. Trinidad exporte à plus de 80% sa production pétrolière vers l'Europe et les États-Unis. Pendant de nombreuses années les devises rentrent pas mal, jusqu'au deux chocs pétroliers des années 70, provoquant une crise économique, doublée d'une crise politique au début des années 80. La stabilité économique et financière de l'île reste difficile à trouver, en 1994 la population était encore soumise à des mesures d'austérité.

Heureusement ! Il y a le Carnaval presque aussi connu que celui de Rio. Il attire tous les ans au mois de Février ( Lundi et Mardi gras) des milliers de touristes étrangers, il permet d'oublier pendant quelques temps les difficultés et fait prospérer le commerce. Il se déroule au rythme des Steels-Bands et du Calypso : musique à la fois d'origine Africaine et Espagnole.

Le Carnaval emblème culturel de Trinidad, né à la fin du XVIIIème quand les esclaves parodiaient les fêtes de leurs maîtres, pour oublier la dureté du travail.

Quand aux Steels-Bands ils sont nés à Trinidad, au sein des populations d'anciens esclaves Africains ; on retrouve le rythme des Steels-Bands dans de nombreux styles musicaux Caraïbiens mais aussi dans le Jazz. Ce sont des orchestres de percussionnistes jouant sur des barils de pétrole ou des fûts métalliques transformés en tambour.

Rendez-vous dans le prochain article pour découvrir l'île avec nous.

      Navigation vers Trinidad.

 Lundi soir 10 novembre :

Il est 19 heures, comme nous avons laissé passer le grain, nous partons un peu plus tard que prévu, mais de toute façon nous avons 62 milles à faire et nous ne voulons pas arriver avant le lever du jour, car sur ce côté de la côte, l'île de Trinidad est cernée par les plates-formes pétrolières, certes elles sont éclairées comme des sapins de Noël, mais bon, de jour c'est mieux.

La navigation s’est faite sans problème, avec un vent d'Est, sous génois un peu roulé, le hauban inter ayant cédé les semaines passées, nous avons joué la prudence en ne tirant pas trop sur le gréement. La houle est venue quelques heures, juste histoire de nous bradasser et nous empêcher de manger la soupe tranquillement . Dans la nuit, un grain un peu violent avec 40 nœuds de vent nous a surpris, mais cela n'a duré que quelques minutes.

Au lever du jour, nous longeons la côte ouest de Trinidad, il est 7 h 30 l'heure de prendre le petit déjeuner tranquillement au mouillage de Scotland Bay. Il est 8 h 30 lorsque l'ancre descend dans l'eau verte, mais malgré tout propre et très claire, de ce mouillage en pleine nature.

Nous profitons de cet endroit paisible pour prendre un dernier bain, car après, se sera finit l'eau transparente et propre, les mouillages autour des chantiers dans la baie de Chaguaramas n'invitent pas vraiment à la baignade. Mais d'un autre côté on y va pour travailler,  pas pour les « vacances », on avancera plus vite en besogne.

On repart de Scotland Bay 2h plus tard et nous filons vers TTSA Marina.

Petite marina derrière la baie de Chaguaramas, là, à notre grande surprise Gwendal nous attend au milieu du mouillage dans son annexe. Nous jetons l'ancre, cette fois-ci ce n'est pas de l'eau turquoise, mais elle n'est pas trop sale non plus, on ne s'y baignera pas c'est tout !!

Comme à notre habitude, on ne prend pas de bouée, mais on mouille sur notre ancre. Nous retrouvons Gwendal avec un grand plaisir, nous passons le reste de la journée ensembles à bord, nous avons tout plein de choses à nous raconter.

On se quitte, mais rendez-vous est pris avec lui pour demain matin, car il nous propose gentiment de nous servir de guide, afin de rencontrer le gréeur, car nous sommes venus pour çà.

Le lendemain matin, comme convenu, nous nous retrouvons pour prendre le minibus qui va nous conduire vers le chantier Peake où se trouve  Jonas de « Trindad Rigging » malheureusement, les prochains jours il ne travaille pas, c'est donc repoussé à la semaine suivante... grande consolation, il n'y a aucune pièce à commander, il a ce qu'il faut pour un inter de hauban pour notre Bella Flora.

Après cela, Gwendal nous dirige vers les ships,  alors là c'est le bonheur assuré pour nos capitaines ! Véritables cavernes d'Ali Baba. Par contre pas un seul magasin de filles, moins drôle pour nous !  

                                     Nous en profitons pour faire les formalités sur le trajet du retour, à « Crews Inn Marina ». A cet endroit il y a un Massy, petit magasin d’alimentation , et également un loueur de voiture, on y reviendra plus tard, pour l'instant on n'en est pas à la ballade, le travail d'abord !

On laisse passer le grain                     Vraiment très gros le grain !         

On ne sort pas le bateau de l'eau, car le carénage peut encore attendre, les quatre couches d'anti-fouling appliquées il y a plus d'un an, ont bien tenues, tant mieux !!. Sur le mouillage çà ne remue pas beaucoup, ce qui nous permet de faire milles et un petits travaux de bricolage, de nettoyage et de refaire un taud d'avant qui n'a pas résisté au coup de vent de Charlotteville.

                                                                                                                         C'est fini !

C'est moi qui les ai faits !                                                                                                                               Mais non ce n'est pas fini !
                                                                                                    

 Nous avons retrouvé Téthys, sur le chantier de «  Power Boat », ils travaillent sans perdre trop de temps, car ils veulent repartir assez vite vers Grenade.

Quand à nous, nous monterons vers la Martinique,  nous y attendrons ma sœur Annie, notre fidèle équipière, qui vient naviguer quelques temps avec nous dans les Grenadines. Nous ferons toute fois une petite pause à Grenade.