•  

    Aujourd'hui dernière journée à terre, nous rendons la voiture dans la soirée.Nous décidons d'un petit circuit qui nous conduit des Anses d'Arlet vers le rocher du Diamant. Sur la route nous faisons un arrêt au « village de la Poterie » situé entre Rivière salée et le bourg de Trois îlets.

     

    Martinique-Le DiamantMartinique-Le Diamant

    Martinique-Le Diamant

    Le village de la poterie

     

        Installé sur l'emplacement d'un ancien couvent de Jésuites, le village de la Poterie, sur lequel est installée une briqueterie en activité, est un endroit agréable, des petites maisons de bois et de briques sont disséminées un peu partout, ces « maisons boutiques » permettent quelques achats cadeaux, attention tout n'est pas local , il y a aussi du chinois à vous d'avoir l'oeil !nous sommes allés dans l'atelier de Joseph le potier tout au bout, il tourne encore ses poteries sur un ancien tour, ses pièces sont colorées, originales et d'une finesse incroyable .

    Martinique-Le Diamant

    Martinique-Le DiamantMartinique-Le Diamant

    On y trouve également l'atelier-galerie « Aquarelles » : Pierre Haffner y expose des aquarelles, sa spécialité, peintures réalistes qui représentent le quotidien dans les Caraïbes. D'autres atelier d'artisans peintres, potiers, artisans bijoutiers, une fabrique de savons artisanaux, aux parfums caraïbes. Une boutique de produits locaux, dans laquelle, une femme très aimable, nous offre la dégustation de ses punchs, nous y faisons quelques achats.

    Martinique-Le Diamant

             Cap 110 :situé à la pointe du Diamant au dessus de l'Anse Caffard

    Martinique-Le Diamant Le 8 Avril 1830 vers 12h, au large du Diamant, un bateau effectue d'étranges manœuvres, et vers 17h jette l'ancre dans les parages dangereux de l'Anse Caffard. Un habitant François Dizac se rend compte du danger encouru par le navire, mais une forte houle l'empêche de mettre une pirogue à l'eau ; il se borne donc à faire des signaux que malheureusement le capitaine ne voit pas.

    Martinique-Le Diamant

    Dizac avec un groupe d'esclaves de l'habitation dont il était géreur se rendent sur les lieux, ils voient alors le navire disloqué sur les rochers, avec ses passagers pris dans les vagues. 86 captifs dont 26 hommes et 60 femmes et filles, tous d'origine Africaine, furent sauvés et recueillis par Dizac, avant d'être transférés vers Fort de France. Le lendemain 46 cadavres furent repêchés; les corps des mariniers du négrier furent incinérés au cimetière du Diamant ; 6 blessés dont l'état ne permettait pas le transport ont été laissés sur l’habitation d'un homme de couleur, libre, aveugle nommé Borromé .

    Martinique-Le Diamant

     Ce monument rend hommage aux victimes de cette tragédie ; mais aussi en mémoire des victimes de la traite de l'esclavage, et en invitation à la fraternité entre les hommes ; Le sculpteur Laurent Valère l'a voulu orienté au cap 110°, en direction du golf de Guinée ;

    Martinique-Le Diamant

    Martinique-Le DiamantMartinique-Le Diamant

     

     Martinique-Le Diamant

     Martinique-Le Diamant

     

    Martinique-Le Diamant

     

     

     

     Martinique-Le Diamant

                                                                                                                              Les gardiennes du site

     En continuant notre descente sur le Marin, nous nous arrêtons à la « Maison du Bagnard », cette petite maison est particulière vu sa petite taille, mais aussi par son architecture, ses façades sont peintes de couleur vives, comme à l'origine. Et pourtant si petite soit-elle elle a été habitée des années.

    Martinique-Le DiamantSon histoire : Médard Aribot, fils d'une martiniquaise et d'un congolais est né en 1901. Il était taciturne, et doté de dons artistiques ; il habitait une grotte au bord de la mer où il sculptait tout ce qu'il voyait.

     

     

    Mais il a été envoyé au bagne pour avoir sculpter l'effigie du Colonel de Coppens, propriétaire de la distillerie Dizac et candidat aux élections de1925. De plus ses activités n'excluaient pas le vol occasionnel, et il fût condamné au bagne à perpétuité en 1933. On l'envoya en Guyanne où il passa plusieurs années dans des cachots minuscules. Après la fermeture du bagne en 1945 il s'installa à St Laurent du Marony où il vécu de ses œuvres artistiques.

     En 1953 il fût rapatrié sur sa demande en Martinique, il y construit cette maisonnette, avec la mer des Caraïbes et le Rocher du Diamant en toile de fond.Il meurt en 1973 dans l'oubli.

     Cette maison est sauvegardée, et conservée en état grâce aux fonds Européens ;

     Malheureusement elle vient d'être endommagée par des vandales.Martinique-Le Diamant

     Martinique-Le Diamant

    Martinique-Le Diamant

    Google Bookmarks Blogmarks




    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique