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Île située à environ 6 milles au sud de St Vincent, c'est la première des Grenadines en venant du nord, et la dernière pour nous avant la Martinique.
Elle a une superficie de 18 km², une arête centrale de 250m de hauteur traverse l'île sur toute sa longueur.
Béquia a toujours été une île de pêcheurs, elle a été colonisée au XVIII siècle, par des marins Écossais, rejoints plus tard par des chasseurs de baleines du New-Bedford et par quelques colons Français, qui s'établirent sur la côte sud à Paget.
Béquia, mon île préférée,je trouve qu'elle a beaucoup de charme ,elle est vivante, cosmopolite,et à la fois paisible, elle ne ressemble à aucune autre.
Arrivée dans la magnifique baie « Admiralty Bay » gros changement il y a des bouées devant Port Elizabeth , mais il est possible d'ancrer ; nous mouillons devant la plage Margareth, mouillage un peu éloigné du village mais moins encombré.
Nous laissons l'annexe au ponton sous le bar-restaurant « Auberge des Grenadines »
il y a une jolie promenade le long de l'eau pour rejoindre le centre du village.
Des hôtels, des bars-restaurants,les pieds dans l'eau longent ce chemin.
Les maisons et les boutiques de Port Elizabeth s'étirent de chaque côté de la baie le long d'une rue plantée de résiniers, de flamboyants. Devant le débarcadère attendent les taxis « de pleine air »
De l'autre côté de la rue se trouve une vilaine maison jaune : c'est la poste, et l'endroit où l'on fait la clearance, pour nous , ce sera la sortie des Grenadines (gratuite), ( il est déconseillé de s'arrêter à St Vincent si l'on a fait sa sortie, même pour une nuit !certains l'on payé cher!)
Direction le marché couvert, les étals sont tenus pour la plus part par des rastas, il y a du choix, mais là aussi tout vient de St vincent par le « Mail Boat » ou les schonners à l'exception du pain qui est fabriqué sur l'île.
A l'intérieur de l'île, on peu voir des genres de petites fermes où sont élevés quelques volatiles, et avec des parcelles de terre cultivées.
A Béquia, il est possible de faire quelques provisions, les épiceries sont bien approvisionnées.
Nous nous rendons plus loin, après le marché pour retrouver la boutique de modèles réduits,« Mauvin's Model Boat Shop » cet homme est là depuis très longtemps à notre passage en 1995 il était déjà là ! Il fait du beau travail !
Malheureusement pas le temps de rester plusieurs jours car Annie, notre équipière reprend l'avion, il est donc temps de remonter en Martinique.
Nous y reviendrons, car nous restons un moment dans les parages avant de redescendre plus au sud, pendant la période cyclonique, afin de mettre notre chère
Bella Flora au chantier pour lui refaire une beauté.
Voilà ! dans 97 milles c'est Le Marin.
c'est celle ci qui est à vendre!
Nous nous retrouverons pour découvrir ensemble des ballades en Martinique.
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Canouan
Presque aussi grande que Béquia, cette île fut au siècle dernier grâce à la pêche, très animée et active.
Aujourd'hui elle donne l'impression de végéter car à part les deux hôtels et les quelques bateaux de passage,
il n'y pas grand débouché.
A l'entrée du mouillage de Charlestown Bay, nous sommes accueillis par Jhon, homme très courtois et aimable. Il nous propose une bouée, nous déclinons son offre, mais il n'en prend pas ombrage et nous accompagne vers l'endroit où nous mettons l'ancre.
Descente à terre, nous débarquons au ponton du « Tamarind Beach ».
Il faut traverser cet endroit pour faire un tour dans le village, c'est vite fait quelques maisons, des bâtiments administratifs, une banque. Personne à part un âne.
Lorsque nous sommes passés en 1995, nous étions le seul bateau dans la baie,l'hôtel venait d'ouvrir ( investisseurs Italiens ) ils avaient également ouvert une école, pour former les habitants aux métiers de l'hôtellerie ; bonne idée ! cela a dû porter ses fruits car nous y avons croisé que des locaux travaillant dans cet hôtel.
Une piña colada dans le joli bar-restaurant.
En repartant, sur le ponton nous négocions avec un pêcheur, 3 langoustes pour le lendemain matin neuf heures.
10 h nous levons l'ancre, mais point de pêcheur et encore moins de langoustes, dommage !
Sur notre tribord défilent : Petit Moustique, Moustique ( l'île des milliardaires), elle n'a pas été aménagée pour la plaisance, mais lotie par un promoteur Anglais pour des clients fortunés ; Parmi les plus belles propriétés celle de la Princesse Margaret. Par contre une promenade emmène jusqu'à une ancienne plantation de coton rénovée et transformée en hôtel de luxe, bien sur !!.
Au nord de cette île on aperçoit la carcasse rouillée du paquebot « Antilles » échoué en 1971, elle est maintenant bien affaissée.
Nous passons Baliceau, et Battowia : îles désertes et dénudées, les mouillages ne sont pas protégés et les courants y sont violents, seuls les pêcheurs de Béquia les fréquentent. Baliceau fût pendant quelques temps un camp d'internement, les Anglais y enfermèrent les « Blacks Caribs » avant de les déporter au Honduras.
Petit Névis :
Îlet de quelques km² situé à moins d'1 mille de Béquia, elle a servit aux chasseurs de baleines.
La chasse à la baleine interdite de nos jours, mais qui à fait la fortune de Béquia : Thomas Wallace, jeune pêcheur de l'île, apprit sur les côtes du Massachusetts le métier de pêcheur de baleines. Il revint à Béquia en 1870, y développa cette pêche. En 1880 Béquia comptait 6 pêcheries de Baleines. Dans les années 20, suite à la diminution des cétacés, Béquia subit une catastrophe économique.
Prochaine escale Béquia
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Mayreau
Nous débarquons sur la belle plage de Saline Bay, une sympathique femme vend des paréos sous les cocotiers.
Non loin les installations pique-nique à grande échelle pour les clients du Club Med. En saison deux fois par semaine des centaines de touristes, précédés des « cuistots » et de la vaisselle du bord débarquent pour une gigantesque barbecue-party. Ce n'est certainement pas agréable de s'y trouver à ces moments là, en tout les cas aujourd'hui nous sommes seuls.
Horreur !! ils ont construit une centrale électrique bien visible ! juste devant, au pied de la route qui mène au village.
Nous grimpons vers le village perché sur le haut d'un morne, à droite une épicerie permet quelques achats de première nécessité, les rez de chaussée des maisons sont transformés en bars et restos de tout acabit, une petite vieille sous son parasol offre à Bernard un bracelet aux couleurs rasta. Nous prenons à droite et deux maison plus loin nous achetons du pain et des œufs.
On continue notre ascension jusqu'à la petite église, derrière celle-ci, vue panoramique sur les Tobago cays .
Il y a là, un « déversoir » : plan incliné en béton permettant la récupération des eaux de pluie, qui ensuite se déversent dans une citerne.
Cette construction à une petite histoire :
Un père bénédictin Français « Le Père Divonne » a vécu longtemps au milieu de la population pour lui prodiguer quelques conseils, et l'aidée à s'organiser, à l'époque l'île, très pauvre ne possédait ni docteur, ni boutiques ; des sentiers servaient pour le déplacement, l'agriculture était maigre, ils vivaient principalement de la pêche.
Demain Canouan 8 milles plus loin.