Les Grenadines-Carriacou

   Traversée vers Carriacou.

 Nous allons descendre sur les Grenadines d'une traite, et remonter d'île en île jusqu'à la Martinique : les navigations pour remonter le vent dans le nez seront ainsi moins longues, car coupées de pause agréable dans les mouillages.

Départ de Ste Anne dimanche 17 janvier : il est 11heures nous quittons le mouillage pour une navigation de 122 milles directe sur Carriacou. Traversée avec des vents  allant de 8 à 15 nœuds, dans le canal évidemment nous sommes secoués, nous avons hâte d'être à l'abri de l'île. Arrivée à Hillsborough à 7heures le lendemain matin, nous prenons un peu de repos et nous débarquons pour les formalités. L'immigration se trouve derrière l'office du tourisme et les douanes sur le quai en arrivant.

Du 18 Janvier au 22 Janvier

 Carriacou.

Longue de 20 km, elle a une superficie de 34 km². Son nom signifie « tortue » ;
Elle fut occupée par les caraïbes, puis colonisée par les Français qui l'on gardée presque un siècle, pendant lequel de nombreuses voies de communication ont été construites ainsi que quelques fortifications. Finalement les Anglais s'en emparent au XVIIIème siècle. Pour finir elle passe aux mains d'un planteur Ecossais qui fit cultiver la canne et le coton à ses esclaves.
Quelques sommets atteignent 300m de hauteur, comme Bellevue North (300m) et Chapeau Carré (293m). Sur les pentes des mornes la végétation est dense.

Hillsborough, la capitale.

Le mouillage se trouve dans une vaste baie, il n'y a que 2 bateaux au mouillage, la place ne manque pas !
La ville s'étend tout le long de la baie.
Dans la rue principale,quelques supermarchés plutôt vieillots. On y trouve des conserves made in England à côté d'articles made in Hong- Kong, pas question d'avitaillement, mais de quoi se dépanner pour l'essentiel. Quand aux fruits et légumes quelques étals dans la rue parallèle derrière du côté de la station des bus, mais c'est assez maigre au niveau choix. Deux femmes sympathiques nous ont fait goûter des « golden apples  » sorte de pommes à la texture différente des nôtres ( pas mauvais) surtout moins cher que les pommes qui viennent d'on ne sait où !
16 h 45 on quitte le mouillage de Hillsborough pour Tyrell Bay, nous passons devant Sandy Island île sur laquelle nous avons débarqué il y a 20 ans, mais il n'y avait pas les bouées. Elle est jolie : quelques cocotiers, une grande plage de sable blanc bordée par la mer qui passe de la couleur marine au turquoise. Dommage qu'il faille payer pour y faire trempette. Il 17h 45 lorsque nous mouillons à Tyrell Bay.            

Le lendemain matin arrivée de Gwendal au bateau. Il a l’œil cet homme,  il y a plus de 80 bateaux dans la baie ! Nous l'avions laissé à Trinidad car il attendait son annexe qui n'en finissait pas d'arriver. Nous sommes contents de le revoir et comme à son habitude, gentiment, il nous sert de guide pour faire le tour des commodités à terre.
 Ce village aussi est tout en longueur et sa rue principale borde la baie sur toute sa longueur, jusqu'au chantier à droite du mouillage.
 Un ponton au niveau du milieu de la baie nous permet de débarquer. Sur la gauche se trouve : le distributeur de EC$, la laverie (au top), le supermarché, et Denise dans sa roulotte qui vend des fruits, des légumes, elle est plutôt bien achalandée et c'est frais !
Dans cette rue, sur la barrière d'une maison, un écriteau nous indique qu'il y a des « œufs de ferme » à vendre, «  la fermière » est très aimable et ses œufs délicieux (ce munir de boites).
Sans oublier les restos, cafés, avec wi-fi pour certains.

Cet endroit est plus sympa que la capitale et le mouillage bien meilleur. Les formalités se font aussi à Tyrell Bay au niveau du chantier à droite de la baie.
 Nous avons la surprise de retrouver des bateaux amis que nous avions quittés à Itaparica au Brésil : Katzar et Megtoub.
Ce soir rendez-vous sur Megtoub pour l'apéro, 11 personnes qui se retrouvent cela promet de l'animation !
Le lendemain matin les deux bateaux retrouvés nous quittent déjà, mais nous les retrouveront au détour d'un mouillage, c'est le lot des amitiés navigatrices.
Rencontre avec Annick, qui se partage depuis 25 ans entre Carriacou et l'Île de Ré.  Elle adore randonner, et connaît pas mal de sentiers. Demain, il est prévu de marcher ensembles, nous en sommes ravis.
En attendant nous partons pour une petite rando dans le sud de l'île, qui doit nous mener à une jolie plage ; Super ! on se chausse et on y va. Sauf que la jolie plage est envahie par les sargasses, mais la ballade était très agréable, on ne regrette rien.

 Le lendemain nous débarquons accompagnés de Jean-Claude un ami, pour retrouver Annick notre guide. Une petite grimpette nous mène dans les hauteurs, nous passons au pied du morne Chapeau Carré, le sommet de ce morne se trouve à 293m d'altitude, plus loin avec surprise nous découvrons un cimetière au milieu de nul part, des petites biquettes se prélassent sur les tombes, qui sont pour la plus part très anciennes. Nous arrivons à un point de vue magnifique sur Esterre Bay à gauche et Hillsborough Bay à droite et droit devant nous Sandy Island comme posée au milieu d'une mer turquoise. Descente sur Paradise Beach dont le nom n'a rien usurpé, après l'effort le réconfort : un plongeon dans une mer transparente et tiède, histoire de détendre les muscles... L'heure est venue de nous sustenter ; nous longeons la plage les pieds dans l'eau jusqu'à un petit resto - bar où nous déjeunons, de poissons grillés pour les uns, de lambis pour les autres en un mot un régal. Retour en bus vers Tyrell Bay.
L'après-midi repos ; un dîner entre copains avec Gwendal et Jean-Claude, suivi d'une partie de « 5000 » Jeu de dés que Téthys nous ont appris.

Aujourd'hui nous avons décider de nous rendre au chantier naval ( Traditional Boatbulding ) à Windward, au Nord-Est de l'île, ils y construisent de façon très artisanale les Goélettes de Carriacou. Il est 11h nous prenons le bus, ce qui nous permet de découvrir le nord de l'île.

Nous avons bien aimés cette île, et le mouillage de Tyrell Bay est très agréable et confortable, malgré le vent souvent fort que nous avons eu.
Pendant notre séjour, nous avons pu voir les préparatifs pour la fête de l'indépendance (42 ans).
Des artistes badigeonnent en vert, rouge, jaune, excellant dans cet art, tout y passe : les bordures de trottoirs, les poteaux électriques et indicateurs, les troncs d'arbres, il n'y a pas intérêt à rester trop longtemps planter au même endroit, si on ne veut pas avoir les jambes couleur indépendance !

Demain nous quittons Carriacou pour Grenade.