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    Nous terminons la journée par une baignade à l'anse Couleuvre. La piste qui y mène est vraiment peu pratiquable avec une Twingo ! Arrêt au parking, une petite marche nous attend pour accéder à la plagMartinique- Anse Couleuvree.

     

    Martinique- Anse Couleuvre

     

     Au bout de quelques centaines de mètres nous pénétrons dans un bois clairsemé et nous voyons les ruines de ce qui fût une habitation sucrière ;

     dont voici la petite histoire : En 1671 Jean Roy concessionnaire dominant dispose de 68% des revenus de l'Anse Couleuvre. En 1680 parmi les occupants 81% sont des esclaves.

     L'habitation produit du sucre jusqu'en 1878, activité qui décline 2 siècles plus tard suite à la crise sucrière de 1880.

     Martinique- Anse CouleuvreMartinique- Anse Couleuvre

    L'Anse Couleuvre est vendue en 1906 comme exploitation cacaoyère à Asthon Tardon, industriel et à Joseph Waddy, agronome ; A partir de 1916 la production de rhum plus rentable remplace celle du sucre . Ils y produisent également de l'huile essentielle de citron.

     

    Une soixantaine d'ouvriers logent sur l'habitation dans 15 cases, mais 200 personnes viennent y travailler chaque jour ;

     Les années 1930-1940 sont difficiles : crise économique et nouvelle éruption de la Montagne Pelée en 1929. la zone volcanique est alors évacuée, 50 ha de citronniers sont détruits par les cendres, effondrement de la route, et surtout fuite des travailleurs.

     Au décès d'Asthon Tardon, le domaine tombe dans l'oubli, la nature reprend ses droits, la culture de la canne est abandonnée.

     Manon Tardon la fille d'Asthon est la dernière occupante des lieux, l'habitation de 789ha est vendue progressivement de 1984 à 2004 au conservatoire du littoral.Martinique- Anse Couleuvre

     Martinique- Anse Couleuvre

     

     

     

    Quand à la plage de L'Anse Couleuvre, c'est un endroit magique et sauvage, une anse encaissée sous des falaises, et une plage bordée d'arbres.

    Martinique- Anse Couleuvre

     C'est avec nos amis Gwenola et Yves que nous passerons la soirée, ils nous ont gentiment proposé de passer la nuit chez eux

    afin que demain nous puissions nous rendre plus rapidement vers St Pierre, puis à La Caravelle qui se trouve à l’extrémité Est de l 'île.

     Très belle fin de journée , avec un délicieux dîner préparé par notre hôtesse.Martinique- Anse Couleuvre

     

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    Visite de la Distillerie (ou Rhumerie) Depaz.

     

    La plantation détruite par l'éruption de la Montagne Pelée en 1902, est reconstruite 7 ans après par Victor Depaz ; elle se tient à l'écart de la ville, au milieu de champs de canne à sucre et sous la surveillance de cette même Montagne Pelée.

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazMartinique -Visite de la Distillerie Depaz

     

    Cette distillerie est réputée pour la finesse de ses rhum vieux, elle a une autre particularité le « rhum doré » : rhum blanc qui repose minimum 1 an dans des foudres de chêne, préalablement brûlés à l'intérieur ; il y mûrit, se colore et devient le « rhum doré » paraît-il recherché par les connaisseurs.

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazNous passons devant une immense « roue à augets » on y apprend qu'il faut à cette roue 60 000l d'eau pour fournir une puissance de 6 chevaux.

     Au cours du XIXème siècle des machines à vapeur plus puissantes, chauffées par les résidus de canne à sucre (la bagasse) ont détrôné l'énergie hydraulique, qui était utilisée au XVIIème siècle.

    Martinique -Visite de la Distillerie Depaz

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazMartinique -Visite de la Distillerie Depaz 

     On arrive au broyage, c'est à dire l'extraction du jus des cannes à sucre :

     La canne à sucre : est plantée tous les 5 à 6 ans par bouturage, la floraison débute en décembre, les champs se couvrent de plumeaux blancs, la plante à alors terminée sa croissance et accumule du sucre dans ses tiges : 1 tige de canne à sucre de 1,5 kg produit 150ml de rhum soit 5 punchs. Certaines distilleries achètent les cannes, Depaz distille ses propre cannes.

     Au moment de la saison sèche les cannes riches en sucre sont récoltées, pour être broyées le même jour, après avoir été lavées abondamment avec l'eau pure de la Montagne Pelée.

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazMartinique -Visite de la Distillerie Depaz

    Martinique -Visite de la Distillerie Depaz

     Le broyage : la canne est éclatée par 2 séries de couteaux, les fibres sont alors pressées par 4 moulins (35t/heure), le jus récupéré (vesou) est filtré puis envoyé en cuve de fermentation.

     

    Martinique -Visite de la Distillerie Depaz

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazMartinique -Visite de la Distillerie Depaz

     La fermentation : Les cuves en inox (modernité oblige!) sont remplies de vesou ; au bout de 48h, les levures ont consommées tout le sucre, et produit de l'alcool à la place « le vin de canne » qui titre à 5-6°.

     Il faut alors distiller ce vin pour en extraire le rhum : chaque cuve produit 3000l de rhum à 55°.

     La distillation : afin d'obtenir du rhum il faut concentrer l'alcool. Dans les colonnes, à chaque plateau, la vapeur transforme le vin de canne en alcool par barbotage.En bas des colonnes nous avons pu voir le rhum sortir clair comme de l'eau! il titre alors 70° d'alcool.

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazA ce stade il est stocké :

     Rhum blanc - dans des cuves inox avant l'embouteillage.

     Rhum doré - dans des foudres de chêne d'une contenance de 45 000 litres

     Rhum vieux - dans des fûts de chêne d'une contenance de 190 litres, dans lesquels il restera au moins trois ans.

    Martinique -Visite de la Distillerie Depaz

    Martinique -Visite de la Distillerie Depaz

     Après toutes ces explications au milieu de bonnes émanations, nous allons faire un tour sur la propriété.

     Le « Château », lorsque nous y sommes allés n'était pas ouvert au public, mais de l'extérieur on s'aperçoit qu'il devait faire bon vivre dans ces lieux (évidemment pas pour les esclaves), le parc est superbe, la vue splendide, nous avons pu cueillir des avocats, car cette partie là de la propriété appartient au domaine public. Les fonds européens ayant servis à la remise en état du château.

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazMartinique -Visite de la Distillerie Depaz

    Martinique -Visite de la Distillerie Depaz

     Visite du musée : nous y voyons des pièces de machines anciennes ayant servies dans cette distillerie.

     l'ancienne cloche fondue en 1902                                                                               la nouvelle cloche

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazMartinique -Visite de la Distillerie Depaz

     

     Martinique -Visite de la Distillerie Depaz

    Puis détour par la « case à Louisette » pour se désaltérer d'un très bon jus de fruit (on ne boit pas que du rhum!!), sa case se trouve au pied d'un immense caoutchouc planté en 1960. Une case à eau nous fait découvrir l’ingéniosité des hommes : des jarres en terre sont scellées, ils y récupéraient l'eau de pluie.

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazMartinique -Visite de la Distillerie Depaz

     

    Fin de la visite, maintenant vient l'heure de la dégustation..... et l'achat de quelques bouteilles. Conclusion d'après nos connaisseurs c'est un très bon rhum !!

     

    Le lendemain en passant par le Carbet nous avons visité la Distillerie Nesson ; nous avons abréger la visite (deux de suite c'est un peu trop), mais ce rhum à une très grande réputation et nous voulions nous en rendre compte par nous même. Le fait est, il est supérieur aux autres d'après le capitaine et nos connaissances du bord. Quand au sirop de canne, on dirait du miel.

    Martinique -Visite de la Distillerie Depaz

    Martinique -Visite de la Distillerie DepazMartinique -Visite de la Distillerie DepazMartinique -Visite de la Distillerie Depaz

     

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  • La Martinique : Les marins font une escapade à terre pour quelques jours.

    Nous avons à bord Dominique et Alain pour un charter de quinze jours, ils désiraient tout d'abord découvrir la Martinique. On a donc loué au Marin une voiture pour 3 jours. Suivra une navigation de huit jours, vers les Grenadines.

     

    Martinique-Escapade à terre

    Ce matin nous embarquons, (non, pas vraiment !Nous nous automobilisons plutôt ! Ce mot n'existe pas ?) en direction du Nord de l'île. On quitte Fort de France en direction de Morne Rouge qui tient son nom de la couleur de la terre volcanique, très fertile. Les pentes du morne sont couvertes de bananeraies, de plantations d’ananas, ainsi qu'une plantation d'Anthuriums (plantation Mac Intosh).Au mois d’Août 1902, les nuées ardentes de la Montagne Pelée firent 1500 victimes dans ce village .

    Martinique-ballade à terreMartinique-ballade à terre

    A la sortie de Fort de France, la route commence à grimper et la végétation devient plus fournie, on traverse un quartier résidentiel où se côtoient de belles villas et des maisons coloniales traditionnelles : celles ci sont souvent à étage, entourées de larges balcons, protégés par le toit, ce qui permet des siestes, dans des fauteuils berceuse, à l'abri du soleil, juste caressé par l'alizé ; Le rêve quoi !!

     

    Grimpette encore et nous arrivons à l’Église de Balata : inaugurée en 1924, l'architecte Wulfleff s'est visiblement inspiré du Sacré Cœur de Montmartre : ce qui lui vaut son nom «  Sacré Cœur de Balata », du terre plein on à une très belle vue sur la ville et la baie de Fort de France.

    Martinique-ballade à terre 

    Martinique-ballade à terre

    La route continue de monter, tournants après tournants, la végétation devient de plus en plus dense.Nous sommes maintenant à 449m d'altitude et là nous voyons un genre d'hôpital : en fait c'était un ancien camp militaire. Au cours d'une épidémie de fièvre jaune en 1843 il fût occupé par les officiers et les soldats qui venaient ici prendre l'air frais, pour se refaire une santé, loin de la chaleur du bord de mer. Durant la seconde guerre mondiale, il servit de camp d'internement pour ceux qui s'opposaient à la politique de Vichy, représenté par l'Amiral Robert. Aujourd'hui c'est l'hôpital psychiatrique Colson d'une tristesse incroyable ! De quoi achevé les malades !.

     

     

    Martinique-Escapade à terreMartinique-Escapade à terre

    Passé le Jardin de Balata nous entamons la « Route de la Trace » le mot trace aux Antilles signifie : chemin de montagne, aujourd'hui devenue route et voie de communication importante entre Fort de France et Morne rouge. Cette trace a été ouverte par les jésuites au début du XVIIIème siècle. La route étroite continue sa montée au cœur de la forêt tropicale, de fantastiques bouquets de bambous géants, et des fougères arborescentes bordent cette route, traversée par des lianes qui dégringolent du haut des arbres dont les sommets sont à des hauteurs vertigineuses. Sur notre gauche, les pitons du Carbet : piton Boucher(1070m) Lacroix (1196m) et piton de l'Alma (1105m).

     

    Martinique-Escapade à terreMartinique-Escapade à terre

    Arrêt à la cascade de « Saut Gendarme »,son nom lui viendrait d'une chute de cheval qu'aurait fait un gendarme de St Pierre à cet endroit ; lieu idéal de pique-nique au milieu de la forêt. La cascade chute de plus de 10 mètres dans un bassin où l'on peut se baigner, bien que la température de l'eau, un peu fraîche, n'incite pas trop à la baignade. Pour nous ce sera l'occasion de partager nos bananes avec un petit oiseau peu farouche.

    Martinique-ballade à terre

    Martinique-Escapade à terreMartinique-Escapade à terre

    Nous poursuivons notre promenade, vers Morne Rouge, au lieu dit « Propreté », nous trouvons sur notre gauche un restaurant « La Chaudière » ne vous y fiez pas, de l'extérieur il ne paye pas de mine, mais passé le seuil, on se retrouve dans un cadre tranquille donnant sur un jardin verdoyant particulièrement bien entretenu ; depuis la terrasse on croirait déjeuner en pleine nature tropicale, la cuisine est locale et raffinée, l’accueil très sympathique, le menu est à 15 euros (bien servit) cela mérite que l'on en fasse l'éloge. Après le café petit tour dans le jardin, en arrière plan la Montagne Pelée, (toujours la tête dans les nuages).

     

    Martinique-ballade à terreMartinique-ballade à terreMartinique-ballade à terre

    Bien rassasiés nous remontons dans notre automobile, nous ne pouvons pas aller jusqu'au pied de la Montagne Pelée à quelques km de là car nous voulons visiter la Distillerie Depaz, et la dernière visite est à 16h30, elle se trouve sur la route de St Pierre. En route !!Martinique-ballade à terre

    Martinique-ballade à terreMartinique-ballade à terre

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